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L'aventure des mots
9 juillet 2011

Arnaldur Indridason, Hivers arctique, Points Policier, P2407, mai 2010

9782864246732Je poursuis ainsi mon cycle « Arnaldur Indridason »…

Tout débute avec la mort d’un enfant, la mort odieuse d’un petit garçon de 10 ans, un petit garçon sans histoire, d’origine étrangère…

Extrait : « On parvenait à deviner son âge, mais il était difficile de se prononcer avec précision sur l’endroit du monde dont il était originaire.

Ils lui donnaient environ dix ans. Vêtu d’une doudoune déboutonnée grise à capuche et d’un pantalon de camouflage, une sorte de treillis militaire, l’enfant avait encore son cartable sur le dos. Il avait perdu l’une de ses bottes. Les policiers remarquèrent à l’extrémité de sa chaussette un trou duquel dépassait un orteil. Le petit garçon ne portait ni moufles, ni bonnet. Le froid avait déjà collait ses cheveux noirs au verglas. Il était allongé sur le ventre, une joue tournée vers les policiers qui regardaient ses yeux éteints fixer la surface glacée de la terre. Le sang qui avait coulé sous son corps avait déjà commencé à geler. »

S’agit-il d’une agression raciste ? Les premiers éléments de l’enquête semblent étayer cette piste et pourtant, le ou les meurtriers avaient peut-être d’autres motivations (ou pas)…

Comparé à Hypothermie et La femme en vert, cet opus m’a moins enthousiasmé : la maîtrise de l’auteur dans la construction du récit est toujours bien présente, mais l’intrigue m’a paru moins prenante.

Même si Arnaldur Indridason tente de dénoncer, avec force et raison, les difficultés rencontrées par les immigrés pour intégrer la société islandaise, il manque un petit « je ne sais quoi » qui fait la brio (c’est là un avis tout à fait personnel) des deux autres romans que je cite plus haut.

Toutefois, un des aspects que j’ai le plus apprécié dans ce roman, c’est l’implication quasi personnelle de Erlendur Sveinsson, que le décès de ce petit garçon touche profondément ; un décès qui n’est pas sans lui rappeler celui de son petit frère, englouti dans les bourrasques glacées et redoutables d’une tempête de neige, alors qu’il n’avait que huit ans…

Reste que dans le cas du petit Elias, les raisons de sa mort n’ont rien à voir avec les forces de la nature aux conséquences parfois dramatiques pour l’homme, mais bien avec les forces obscures qui conduisent certains à commettre le pire.

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