Arnaldur Indridason, La femme en vert, Points Policier, P1598, janvier 2007

Après Hypothermie, voici l’un des meilleurs romans de cet auteur qui m’ait été donné de lire !

Cette fois, la découverte d’ossements, enterrés depuis plus de cinquante ans et exhumés à la suite de travaux de constructions, va amené Erneldur Sveinsson et ses collègues sur les traces d’un épouvantable drame familial…dont la principale victime n’est pas forcément celle dont on a retrouvé les restes de manière si fortuite…

La force de cet opus, c’est la manière dont Arnaldur Indridason a réussi à décrire et à nous faire ressentir dans nos propres tripes, tout au fond de nous-même, l’horreur qu’il doit y avoir à devoir affronter chaque jour un « monstre ordinaire » qui martyrise physiquement et moralement son entourage, qui terrorise son monde, impose sa loi par une violence quasi insoutenable. Ne semble rester que la peur, la honte, l’annihilation de sa propre personnalité…

Il y a cette femme surtout, qui toute sa vie durant va faire preuve d’un immense courage, pour tenir, pour survivre, pour protéger ses enfants, pour tenter d’échapper à son bourreau et de connaître une part de bonheur dans ces années tourmentées de la seconde guerre mondiale.

Je trouve que l’écrivain islandais, que je côtoie à présent depuis quelques temps, nous offre ici au-delà de l’intrigue policière, un récit grave, terrible, profond et qui sonne juste !

Amateurs de romans policiers, si vous n’avez pas encore été tentés par cet auteur, je vous le recommande vivement !!!