4 janvier 2008
Vierge de pierre
Un doux poète tremblait d'amour pour une Vierge de pierre
Dans la pénombre d'une petite nef, elle dressait sa silhouette gracieuse et fière
Pareille, dans la lumière des vitraux, éclats de couleur ensoleillés,
A une opale aux reflets irisés au creux d'un écrin de velours noir.
Le coeur enflammé, à ses lèvres de marbre, l'amour il voulait boire
Dans un serment passionné, il devait toujours dans son ombre divine veiller.
Mais la nature humaine, volage et cruelle, se joua de ce lien étrange
L'amant de jadis s'éprit d'une belle de chair aux yeux d'ange.
Ô Vierge de pierre, délaissée dans les entrailles d'un froid sanctuaire
Tes atours de moire à jamais te seront un douloureux suaire
Et sur tes joues nacrées coulent de longues larmes de fiel.
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