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L'aventure des mots
21 février 2015

Nathalie Hug, L'enfant-rien, Calmann-Lévy, 2011

l'enfant-rienLu dans le cadre d'un comité de lecture sur le thème de : « Mots pour maux ».

Extrait : « Il est debout devant moi, tout se déforme, je ne peux pas le toucher. Il tient le bébé dans ses bras, il embrasse son front, il le serre à l'étouffer et lui dit Je t'aime, mon ange, je t'aime, comme tu m'as manqué. Puis il l'emporte vers son berceau et je voudrais me transformer en flaque d'eau de pluie afin qu'il ne m'oublie pas pour rien.

Mais je suis toujours là, malgré mes efforts pour disparaître, je suis sur cette chaise où l'on m'a ordonné de m'asseoir et j'ai l'impression que le bois de la chaise s'est mêlé à ma chair et que je ne suis plus qu'un morceau de bois.

Ma poitrine se serre comme si elle était prisonnière d'une peau de chagrin. Je voudrais ma mère et ses bras, ses ongles rongés et ses Je ne sais pas.

Tout tourbillonne comme au cinéma, leurs baisers, leur tendresse sans moi. »

Voici l'histoire d'un enfant qui n'a que sa mère ; un enfant qui n'a pas de père et ne rêve que de l'amour d'un père. C'est un étrange récit. Le lecteur est projeté dans la tête de ce garçon et vit avec lui, à travers lui, les événements qui se succèdent. Au plus proche de ses émotions.

L'auteur décrit fort bien sa solitude, son besoin infini d'amour, sa cruauté désespérée...

Pourtant, la fin est particulièrement déconcertante, laissant le lecteur perdu, un peu perplexe. Est-ce vraiment l'histoire d'un jeune garçon qui rêve d'un père ou une mère qui ne fait qu'imaginer la vie de son fils jamais venu au monde ?

Je ne suis pas certaine d'avoir vraiment saisi le sens de cette histoire.

Ici, pour moi, les mots, bien qu'ayant bien restitués les maux, ont un peu raté leur cible...

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