Emily Brontë, Les Hauts de Hurlevent, La bibliothèque du Collectionneur, 2012

Un classique parmi les classiques !

Il s'agit d'un ouvrage, que j'avais déjà lu il y a de nombreuses années...Etant fort attirée par ce type de littérature ces derniers mois, à savoir la littérature britannique du XIXe siècle, je m'y suis donc replongée avec plaisir. D'autant plus, que lors de ma première lecture, je n'avais pas été très enthousiasmée par les personnages torturés et loin d'être particulièrement sympathiques décrits ici...Je souhaitais donc voir si mon sentiment avait évolué. Et c'est le cas.

Il s'agit, en fait, d'un très beau texte. Il est simplement regrettable que, servi dans une collection relativement soignée, il comporte tant d'erreurs de typographie qui gâchent un peu l'effet..

Évidemment, cela n'ôte rien à la qualité du roman, sombre et puissant. Les personnages au caractère bien trempé s'attardent comme des ombres autour du lecteur, même une fois le livre refermé.

De fait, c'est un amour passionnel qui est raconté là ; un amour qui mènera Heatcliff jusqu'à la folie, en passant par une haine implacable pour tous ceux qui ne sont pas sa Catherine ! Car la mort prématurée de cette dernière et son « fantôme » vont le tourmenter tout au long de son existence...Ainsi, que les mauvais traitements qu'il a subis dans sa jeunesse, lui l'orphelin, quand son protecteur, le maître des « Hauts de Hurlevent », a disparu...

Le narrateur, Mr Lockwood va découvrir cette incroyable histoire grâce au récit d'un témoin, la brave Nelly Dean. Une histoire qui s'achève comme un conte de fée, puisque malgré toutes les manigances du terrible Heatcliff, ceux qui auraient dû se mépriser, voire se détester -ceux, en somme, avec lesquels il voulait parachever sa vengeance- vont finir par s'aimer infiniment...

Ainsi, isolé au milieu de la lande sauvage et humide, les « Hauts de Hurlevent » vont enfin être une demeure illuminée par le bonheur et la douceur, après avoir connu tant d'années de violence et de douleur.