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L'aventure des mots
9 septembre 2012

Arnaldur Indridason, La muraille de lave, Métailié Noir, 2012.

la muraille de laveErlendur est loin, absent du commissariat, en vacances, loin dans les fjords de l’est de l’Islande, à la poursuite de son passé, inaccessible…

Pendant son absence, Elinborg doit s’occuper presque seule d’une enquête concernant l’assassinat d’un violeur (cf. mon commentaire de lecture de La rivière noire, du 9 juillet 2011).

Quant à Sigurdur Oli, il est celui à qui échoit le rôle principal dans ce nouveau roman d’Arnaldur Indridason.

De fait, un ami vient lui demander son aide : un couple de sa connaissance se trouve sous la coupe de maître chanteurs, qui essayent de leur extorquer quelques milliers de  couronnes à la suite d’une partie fine entre échangistes, photos à l’appui. Sigurdur Oli ne pourrait-il pas s’en mêler de manière « officieuse » et tenter de dissuader les « malfrats », un couple ayant, de fait, participé aux ébats, de ne pas aller plus loin ?

Le policier n’est pas très enthousiaste à l’idée d’intervenir dans cette histoire, mais par amitié, il finit par accepter.

Sauf que les événements, bien sûr, ne vont pas se dérouler tout à fait comme prévus ! Sigurdur Oli découvre chez elle, Lina, l’instigatrice du chantage, le crâne fracassé par une batte de base-ball…

Dans ce dernier opus, l’auteur nous plonge dans une sombre histoire de malversations dans les hautes sphères de la finance, au cœur d’une Islande, objet de toutes les convoitises, car en pleine croissance galopante. Telle une terre pleine de promesses pour les requins aux dents longues et acérées.

En sourdine, affleure également une seconde intrigue : nous retrouvons Andrés, un « paumé » croisé au fil des pages d’Hivers arctique (cf. mon commentaire de lecture du 9 juillet 2011). C’est son histoire que Sigurdur Oli va découvrir comme simple témoin, impuissant devant un drame humain  incommensurable. 

Ce roman m’a nettement moins « accrochée » que les précédents. Le monde des finances et ses manoeuvres, qui servent ici de cadre, m’ont paru être un simple prétexte, un sujet traité un peu trop en surface. Si bien que les éléments de l’enquête et les raisons du ou des meurtres commis paraissent peu crédibles.  L’art d’Arnaldur Indridason s’exprime bien plus à travers le tragique destin d’Andrés, le marginale, si fragile et si tourmenté. Un personnage brisé comme sait magistralement les dépeindre cet écrivain.

Rien à voir avec celui de Sigurdur Oli, bien peu sympathique, froid, égoïste…

Les vacances d’Erlendur Sveinsson commencent à me paraître un peu longues…

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