Audur Ava Ólafsdóttir, Rosa Candida, Editions France Loisirs, 2010

Un livre littéralement lumineux, habité de douceur, de tendresse et d’humour !

Et pourtant, ce qui nous est conté là, est parfois grave, triste, terrible, mais dans une langue si délicate, comme une histoire chuchotée au creux de notre oreille, que nous nous laissons porter par ce texte, en apesanteur, sans jamais trop nous attarder sur le tragique.

Le héros de cette histoire est un jeune homme, qui a perdu récemment  sa mère vénérée, avec laquelle il partageait une véritable passion pour les plantes ; un jeune homme également devenu père, bien malgré lui, après quelques instants intimes partagés avec la copine de son meilleur ami dans la serre familiale…

En quête de lui-même et d’un projet d’avenir, il quitte son propre père et son frère jumeau, atteint de ce qui ressemble à de l’autisme, pour un périple jusqu’à une très ancienne roseraie à laquelle il souhaite redonner sa beauté d’antan.

Il emporte dans ses maigres bagages, trois boutures d’une rose extraordinaire, la Rosa Candida…

Audur Ava Ólafsdóttir raconte ainsi son voyage, ses aventures et mésaventures, les rencontres qu’il fait…Et surtout, ce que va être pour lui l’aboutissement de ce voyage, ce qu’il va réellement découvrir, arrivé au bout du chemin et tandis qu’il réalisera son rêve : celui de restaurer le fameux jardin médiéval dont il a découvert l’existence dès son enfance…La plus belle de ses réalisations ne sera peut-être pas ce lieu odorant aux superbes fleurs, mais se concrétisera dans un tout petit bout de femme, angélique et rayonnant, sa fille.

Une bien belle histoire !