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L'aventure des mots
12 avril 2010

Stieg Larsson, Les hommes qui n’aimaient pas les femmes, Millénium 1, Actes Noirs, Actes Sud, 2006

9782742761579Après bien d’autres lecteurs, je me suis à mon tour laissée prendre par la lecture de ce premier opus, d’une série à présent mondialement connue, voire mythique. La disparition prématurée de l’auteur a indubitablement servie la « légende » autour de ses livres.

Leur succès bien sûr, il serait malhonnête de le nier, a influencé mon choix, …

Ceci posé, il serait fallacieux de s’en tenir là : pas seulement attirée par les pays d’Asie (je fais référence à mon commentaire sur le livre de Xinran, Chinoises) -attirance plutôt issue d’un certain goût pour des cultures dont j’admire les millénaires d’histoire, d’art, de spiritualité, de philosophie-, je le suis également, comme tendue entre deux « extrêmes » et plus encore même, fascinée par les pays nordiques. Le décor de ce thriller étant la Suède, vous pouvez deviner que ce fut un argument supplémentaire pour le parcourir avec curiosité…

De fait, je n’ai pas déçue par cette « escapade suédoise » : disparition inexplicable, famille venimeuse, suspens, personnages décalés, amis ou ennemis (?), rythme qui s’accélère lorsque l’horreur commence petit à petit à se révéler…Cela dit, bien sûr, nous sommes loin du guide touristique !

Le grand tour de force de ce roman, qui du point de vue du style n’est peut-être pas de la « grande littérature », ce sont ces « héros » auxquels l’auteur a pris le soin de donner une vraie substance. Nous découvrons des pans de leur vie, de leurs états d’âme, de leurs sentiments et de leurs pensées. Nous les vivons de l’intérieur. Cela va plus loin : il ne s’agit pas ici de dresser une frontière nette entre les « courageux enquêteurs à la moralité sans faille » et des « criminels monstrueux sans foi, ni loi ». Ces derniers le sont vraiment, monstrueux, mais les autres ne sont pas des exempts de zones d’ombres…J’aime particulièrement la jeune Lisbeth Salander, si peu conventionnelle, capable du pire, dure comme du quartz, mais aussi terriblement fragile, inaccessible, tour à tour victime et bourreau, d’une redoutable intelligence.   

Une histoire qui vous tient en haleine, sans concession pour les nerfs du lecteur–Stieg Larsson ne recule pas devant des détails crus et sanglants- …

A lire, si ce n’est pas déjà fait …

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