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L'aventure des mots
17 décembre 2008

Max Gallo, « Moi, j’écris pour agir », Vie de Voltaire, Fayard, 2008

voltaireMax Gallo nous fait partager pendant quelques cinq cent pages le destin d’un homme de lettres d’exception.

Exceptionnel pour son talent, son aptitude incroyable au travail, son esprit, son goût pour la liberté, sa tolérance, son dénie du religieux (et non de Dieu), son courage à défendre les victimes de ce système clérical, superstitieux et intolérant, son ironie féroce…Sa gourmandise aussi, son amour de la vie, des femmes, si possibles bien plus jeunes que lui, tendres, offertes, car fascinées par son génie…

Mais Voltaire n’était pas que cela et Max Gallo le montre bien : la liberté oui ! mais assujettie au pouvoir monarchique, à sa volonté d’être « bien vu » au sein de l’aristocratie, quitte à faire l’hypocrite, à renier ses écrits, ses pamphlets qui mettent à mal la gouvernance de son propre pays ou des autres nations, la religion…Un peu lâche peut-être parfois tant il craint de froisser ceux qui tournent autour du roi comme des comètes autour d’un astre, car il n’a qu’une envie : sortir de son « bourbier », pour voler dans les plus hautes sphères.

Et il va plus ou moins y parvenir, sera un homme très riche, courtisé par Frédéric II pendant de longues années puis renié par celui-ci, également sollicité par la grande Catherine II de Russie, appelé « le plus grand poète » de son époque…

Toutefois, il ne sera jamais que « admis » parmi les grands sans qu’ils ne le considèrent jamais comme un égal. Pour preuve, ses embastillements, les bastonnades que ses ennemis peuvent lui faire subir sans avoir à craindre d’être punis, bien trop puissants qu’ils sont, ses ouvrages brûlés en place publique, ses exils dissimulés en voyage en terres étrangères…

Et puis, il y sa santé fragile, qui le cloue régulièrement sur sa couche, dans des douleurs et des fièvres qui laissent à penser que s’en est fini de lui !

Il parviendra, pourtant, jusqu’à l’âge vénérable de 84 ans, perdant sur le chemin de sa vie, beaucoup d’êtres chers, se désespérant de plus en plus de la société qui l’entoure.

 

A lire pour ce destin exceptionnel donc, mais pas pour le style de l’auteur qui manque de souffle, reste quasi plat et monochrome de la première à la dernière ligne…En bref, intéressant, mais pas passionnant.

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