Philippe Claudel, Le rapport de Brodeck, Editions Stock, 2007
J’ai découvert cet auteur avec Les âmes grises que j’ai vraiment beaucoup aimées ! C’est donc avec avidité que je me suis emparé du rapport de Brodeck et je n’ai pas été déçue…
Philippe Claudel est, pour moi, un virtuose : le récit est à la frontière entre réalité et irréalité (entre cauchemar vécu ou rêvé… entre le conte horrifique et la description de scènes terribles évoquant les moments les plus sombres de notre histoire…) et il « raconte » avec justesse et finesse ses personnages, mais sans jamais trop en dire. Et c’est cela toute la magie de son écriture ! Il y a une pudeur extraordinaire, qui suggère, laisse deviner, qui n’a d’ailleurs pas besoin d’aller trop loin : tout se comprend à demi-mot, comme dans un chuchotement, mais c’est surtout dans les silences et dans les regards que le plus important s’exprime, en particulier le pire…
C’est sombre, c’est envoûtant…
A lire absolument !