Commentaire ou « autocritique » sur le petit texte « Les mots » publié le 22 janvier dernier :

Je crains de ne pas avoir poussé la réflexion sur les mots assez loin, le résultat pouvant paraître simpliste.

Les mots peuvent, en effet, traverser les siècles et nous transmettent une certaine connaissance sur le passé, sur les évènements, sur les modes de vie et de pensées, sur les arts, sur les découvertes scientifiques, mais nous ne pourrons cependant jamais savoir exactement comment était la vie quotidienne des hommes et des femmes quelque soit l'époque considérée. Sans oublier que tout un pan de notre histoire ne peut nous être éclairé par ce biais : l’écriture n’existant pas encore pour nous décrire les hauts faits, les activités, les mœurs. Tout est affaire d’interprétation…

J’utilise plus loin le terme de traduire : ce mot, puisque c’en est bien un également, me semble être plus que justifié. Parfois, pour expliquer ce que nous ressentons, nous nous rendons compte que les mots ne suffisent pas. C’est un peu comme un texte traduit dans une autre langue et qui ne peut restituer toutes les expressions originales avec la même saveur. J’avoue que pour moi, cela peut constituer une frustration de ne pas toujours trouver la palette de mots (ou est-ce un manque d’imagination ?) pour dire, décrire, dépeindre…

Justement, en réalité, il y a d’autres moyens d’expression que les mots, ainsi le dessin, la peinture, la musique, les gestes, les actes qui sont aussi vieux ou presque que l’humanité.

J’évoque aussi l’ombre et la lumière, sans m’en expliquer. De fait, si les mots favorisent l’expansion des idées, il s’agit de toutes les idées : les plus nobles, les plus porteuses d’espoir ou d'amour, les plus généreuses, mais aussi les plus ordurières, les plus dangereuses, les plus meurtrières. A l’instar de la démocratie, qui est chérissable, tout se dit, tout est osé, même le pire.

Tous ces constats n’enlèvent rien à la puissance des mots qui restent indispensables pour chacun d’entre nous. Qu’ils soient oraux, exprimés par le langage des signes, gravés sur des tablettes, sculptés dans la pierre, écrits sur un papyrus ou sur une feuille de papier, sous forme de points dans l’écriture braille ou qu’ils flottent entre deux neurones dans notre cerveau, les mots sont comme l’air que nous respirons, comme le sang dans nos veines, ils transcendent le vivant…

Comments

[Flaneuse]

Ah les mots ! Comme j'aurais aimé les inventer...

[Catel]

Le mot n'aura pas le dernier mot, après lui une ribambelle d'autres mots sans que jamais tout ne soit dit. Même le mot "silence" est un mot !....